Textes rédigés pour le Résia et le Café un peu plus loin
 
 

Les Novelas Brésiliennes : Le rêve à travers l’écran

   

Pour vraiment s’insérer dans la culture brésilienne, rien de tel que les Novelas, ces feuilletons télévisés qui sont une véritable institution ici. Chaque soir à partir de 17 heures commence le grand défilé avec pas moins de trois novelas entrecoupées toutes les dix minutes de spots publicitaires. Ces novelas, exportées dans toute l’Amérique Latine, ont permis à Globo de devenir l’une des chaînes les plus puissantes au monde.

On pourrait comparer ces téléfilms aux « Feux de l’amour », version Brésil. En ce moment, « a novela das nove », la plus regardée, s’appelle « America ». Elle narre l’histoire d’une jeune brésilienne devant faire le choix tragique (et ô combien original !!) entre un destin qui l’appelle aux Etats-Unis et une vie modeste ici avec l’amour de sa vie. Durant plusieurs épisodes, elle va se trouver face à ce déchirant dilemme et les scènes alternent entre crises de larmes et scènes d’amour romanesques dans un décor de carte postale


Ainsi, au cours des 8 mois prochains, même au fin fond de la Caatinga, « America » va donner du rêve à de nombreux brésiliens…

 

 

"Made in Brazil"

   

Au Brésil, des incontournables tongs havaianas en passant par la samba et les joueurs de foot, tout est « Made in Brasil » !

A la radio par exemple, il est bien rare d’entendre d’autres sons que ceux du Forrò ou de la MPB (Mùsica Popular Brasileira) et si vous pensez avoir reconnu un air qui vous est familier, ne vous y trompez pas, il s’agit sûrement d’un remix. Ainsi, le tube de l’été dernier chanté par des roumains est en ce moment la « ultima moda » (dernière mode), en version portugaise évidemment !

Les brésiliens aiment également consommer les boissons locales comme la guarana, faite à base de la plante amazonienne du même nom. Le très célèbre Coca Cola se sent aujourd’hui quelque peu menacé. Et pour combattre la gêne qu’ont les brésiliens à s’afficher avec une bouteille de Coca à la main, la compagnie a conçu dernièrement un modèle spécial pour le Brésil, les bouteilles de Coca paraissent contenir du jus de fruit ordinaire, subtile stratagème pour conserver le monopole!

Côté voitures, en voyant les marques Fiat, Volkswagen, etc., on pourrait a priori penser que les modèles n’ont rien de brésilien. Mais là aussi, prenez garde, vous ne verrez jamais circuler de Golf mais des Gol ! En revanche, pour avoir un moyen de locomotion vraiment natif du pays, il est vrai que le mieux est encore de se procurer un petit âne et sa charrette…

Enfin, si après avoir testé tous ces produits, vous ne sentez pas encore totalement dans l’ambiance du pays, vous pouvez toujours arborer un beau t-shirt aux couleurs du drapeau, ça passera tout à fait inaperçu !

 

 

Forrò for all !

   

Au début du 20 ème siècle, à l’époque de la construction du chemin de fer dans le Nordeste, de nombreux ouvriers anglais étaient présents dans la région. Ils organisaient un bal chaque semaine pour se détendre après une dure semaine de travail sous ce soleil de plomb. Une fois par mois, ce bal était ouvert à la population locale et une banderole « For All » était alors affichée. Ces soirées furent bientôt connues dans toute la région et les Nordestins prirent goût à ce nouveau type de fête. Incapables de prononcer « For All », ils en arrivèrent à dire « Forrò ». Ce nom fut ensuite conservé pour ces fêtes folkloriques où l’on danse le « Forrò » sur les airs des groupes locaux où l’accordéon est omniprésent.

Le Forrò fut longtemps considéré comme une fête campagnarde bien loin des goûts plus raffinés des gens de la ville. Mais ces dernières années, le Forrò a pris de l’ampleur. Chaque semaine à Pétrolina ou Juazeiro a lieu une soirée Forrò. On peut même trouver à Rio de Janeiro des endroits consacrés au Forrò où passent notamment les musiques de Luis Gonzaga, l’un des premiers de la génération « Forrò ».