Je sais, je sais, la réglementation, c’est un peu comme la grêle et le mildiou : on s’en passerait bien, mais il faut apprendre à composer avec. Et aujourd’hui, on va parler de notre nouvelle amie : la réglementation sur l’étiquetage nutritionnel des vins. Oui, vous avez bien lu, on passe à un niveau supérieur avec des ingrédients et des déclarations nutritionnelles à inclure sur les étiquettes, en plus des allergènes.
Mais pas de panique ! Prenons ça avec un brin d’humour et surtout, une bonne dose de pragmatisme. Je vous donne un exemple ici avec le Blanc de Noirs Paradoxe de la cave Rhonea.

Pourquoi cette nouvelle réglementation ?

Les consommateurs réclament de plus en plus de transparence. La Commission Européenne a donc décidé d’agir. Avec le Règlement (UE) 2021/2117 de décembre 2021, issu de la nouvelle PAC, nous sommes invités à mieux informer les amateurs de vin, comme c’est déjà le cas pour les produits alimentaires.

Quelles sont les mentions obligatoires ?

1. La liste des ingrédients

C’est la grande nouveauté ! Les étiquettes de vin doivent désormais inclure une liste complète des ingrédients utilisés dans la production.
Mais qu’entend-on par « ingrédients » ?

Un ingrédient est toute substance utilisée lors de la production du vin et qui est toujours présente dans le produit fini, même sous une forme modifiée. Cela inclut à la fois les composants naturels et les additifs utilisés lors du processus de vinification.

2. La déclaration nutritionnelle

Elle consiste à indiquer la valeur nutritionnelle du vin, c’est-à-dire les éléments qui le composent d’un point de vue calorique et nutritionnel.

La déclaration nutritionnelle contient généralement les informations suivantes pour 100 ml de vin :

• Énergie (Calories) : la quantité d’énergie que le vin fournit. Les vins secs ont généralement entre 70 et 80 kcal/100 ml.
• Matières grasses : le vin est naturellement exempt de matières grasses, donc ce sera souvent indiqué comme « 0 g ».
• Glucides : ici on trouvera la teneur en sucres, variable selon le type de vin. Par exemple, un vin sec contiendra peu de sucres résiduels (moins de 1 g/100 ml), alors qu’un vin moelleux ou doux en contiendra bien plus.
• Protéines : les vins ne contiennent généralement pas de protéines significatives, donc cela sera aussi proche de « 0 g ».
• Sel : naturellement très faible dans le vin, il sera souvent indiqué à « 0 g ».

Exemple de déclaration nutritionnelle pour un vin sec :

• Énergie : 80 kcal
• Matières grasses : 0 g
• Glucides : 0,5 g (dont sucres : 0,5 g)
• Protéines : 0 g
• Sel : 0 g

Concrètement, qui est concerné ?

Tous les vins produits après le 8 décembre 2023. Autrement dit, à partir des vins de la récolte 2024. Donc si vous avez des stocks datant d’avant cette date, respirez, ceux-là peuvent continuer à être vendus sans souci, avec leur étiquetage d’origine.

De quels ingrédients parle-t-on ?

Dans le contexte de la nouvelle réglementation sur l’étiquetage des vins, un « ingrédient » est toute substance qui est utilisée dans la production du vin et qui se retrouve, sous une forme ou une autre, dans le produit final. Cela inclut non seulement les composants principaux comme les raisins, mais aussi les additifs ou auxiliaires technologiques qui participent à la fabrication du vin et qui peuvent rester dans le vin ou avoir une influence sur celui-ci.

Voici quelques exemples d’ingrédients typiques dans le vin :

• Raisins : l’ingrédient de base.
• Levures : utilisées pour la fermentation alcoolique.
• Sulfites : ajoutés pour préserver le vin et éviter son oxydation.
• Acide tartrique ou acide citrique : pour ajuster l’acidité.
• Sucre : utilisé parfois pour enrichir le vin en alcool (chaptalisation).
• Eau : dans certains cas, pour corriger la concentration d’alcool.
• Tannins ajoutés : pour renforcer la structure tannique du vin.

En somme, un ingrédient est tout élément incorporé durant le processus de vinification qui peut se retrouver dans le vin final, même si sa forme ou sa concentration a changé.

Et si on ne respecte pas la règle ?

Si vous ne respectez pas la nouvelle réglementation, vous risquez des amendes financières, le retrait des produits du marché, la suspension des ventes, voire des poursuites judiciaires dans les cas graves. Mieux vaut donc se conformer aux règles pour éviter ces sanctions coûteuses et préjudiciables à votre réputation.

Vais-je avoir la place pour toutes ces infos sur l’étiquette ?

Bonne nouvelle : Vous avez la possibilité d’éviter l’affichage direct en utilisant un QR code (Quick Response code) ! Il permet de simplifier l’étiquetage tout en donnant accès à des informations détaillées sans encombrer visuellement la bouteille. Grâce à un simple scan avec un smartphone, le consommateur peut consulter directement les informations nutritionnelles et la liste des ingrédients. Cela permet de garder l’étiquette propre et esthétique, tout en respectant les exigences légales.

Cependant, il y a quelques règles à respecter pour que le QR code soit conforme :

• Sans coût pour le consommateur : Le QR code ne doit pas rediriger vers un contenu payant ou soumis à des conditions d’accès. L’information doit être accessible gratuitement.
• Accès instantané aux informations : Le QR code doit mener directement à la page contenant les données nutritionnelles et la liste des ingrédients, sans passer par des pages intermédiaires ou promotionnelles.

L’idée est de rendre l’accès aux informations aussi fluide que possible. Les consommateurs ne veulent pas perdre de temps, ils cherchent des infos rapides et claires. C’est un bon moyen de moderniser la présentation tout en assurant la transparence que demandent les nouvelles réglementations.

Et si je produis du vin bio ?

Même vous, amis vignerons bio, êtes soumis à cette règle. Bio ou pas, l’étiquette doit se conformer aux nouvelles obligations.

11. Comment générer un QR code ?

Facile ! Il existe des tonnes d’outils en ligne pour générer un QR code adapté à cette nouvelle règlementation. Choisissez-en un fiable et assurez-vous que le lien reste valide même si vous changez de soltution.

• https://www.qrcode.vin/
• https://www.e-labelwine.com/
• https://www.scantrust.fr/caracteristiques-du-e-label/
• https://www.bottlebooks.me/
• https://viticode.fr/
• home https://prooftag.net/applications-industrielles/vins-spiritueux/
• https://www.deevin.fr/
• https://www.occitanic.fr/wine-label-declaration-nutritionnelle
• https://vin.co/about/ https://letiket.fr/
• Et bien d’autres…

Est-ce que je dois me précipiter pour changer toutes mes étiquettes ?

Pas besoin de se précipiter, mais prenez le temps de bien faire les choses. Si votre vin est produit après le 8 décembre 2023, cette réglementation s’applique. Alors, mieux vaut s’y préparer dès maintenant !

Un risque pour les QR codes à l’avenir ?

Il est possible que l’Europe décide un jour de bannir les QR codes dans le cadre des étiquetages alimentaires, pour indiquer directement les informations sur les étiquettes. Mais pour le moment, c’est encore autorisé. Alors, profitez de cette option tant qu’elle est là !

Que faire en cas de doute sur les ingrédients à déclarer ?

N’hésitez pas à consulter un expert ou un conseiller en réglementation pour éviter de faire un faux pas. Mieux vaut être sûr de ce qu’il faut inclure !

17. Puis-je renvoyer les qr codes vers des pages vin de mon site ?

Si votre site utilise des **cookies** (comme ceux qui suivent les visiteurs ou servent à la publicité), cela peut poser un problème avec la réglementation. Les consommateurs doivent pouvoir accéder aux informations via le QR code **sans être gênés** par des demandes d’acceptation de cookies. Pour éviter cela, assurez-vous que la page vers laquelle le QR code renvoie **n’utilise pas ces cookies** ou désactivez-les pour cette page afin de respecter les règles.

Voilà, vous avez maintenant toutes les clés en main pour naviguer sereinement dans cette nouvelle ère de l’étiquetage viticole. Et comme toujours, je suis là pour vous aider à traverser ces changements avec le sourire et un bon verre de vin en main.