Vin et climat (1/3)Some gas in my glass? Wine and climate change (1/3)
Cet article est le premier d’une série de trois où j’essaye de faire une synthèse sur l’enjeu du changement climatique pour la filière vitivinicole et ses conséquences pour le consommateur citoyen :
- AUJOURD’HUI : Dans quelle mesure le secteur des vins et spiritueux contribue-t-il au changement climatique ?
- Comment réduire ces émissions (réduction)?
- Quels seront les effets à moyen et long terme pour le secteur (adaptation)?
1. Emissions carbone du secteur vin : quelles sont leurs causes ?
Le transport ? Pas tellement…
En matière d’émissions de gaz à effet de serre, les gens ont tendance à croire que le principal facteur est le transport. Cela est bien souvent faux. Le transport peut constituer un élément très important pour les aliments frais qui voyagent par fret routier ou aérien, les deux modes de transport les émetteurs en matières de haz à effet de serre. Mais le transport international du vin repose makeurement sur le fret maritime, qui est le moyen de transport de marchandises le moins émetteur. C’est un moyen de transport lent mais bon pour la planète ! Certains disent en outre que « le voyage en mer fait du bien au vin » (dans une certaine mesure toutefois… un vieux millésime bordelais qui aurait fait trois fois le tour du monde a très certainement pâti de tous ces chamboulements).
Les emballages ? Oui
Dans la plupart des cas, ce sont les emballages qui contribuent le plus aux émissions de gaz à effet de serre du vin. Pour la simple et bonne raison que la fabrication du verre est très coûteuse en énergie. A titre d’exemple, la maison Veuve Clicquot a realisé son bilan carbone en 2008. Ce dernier a révelé que 56% de leurs emissions carbone étaient dues aux emballages (cf. schéma ci-dessous).
La production (viticulture et vinification) ? Oui
Les intrants utilisés au vignoble et à la cave nécessitent de grandes quantités d’énergie fossile pour être produits : produits phyto-sanitaires, fertilisants, levures aromatiques, etc. Parmi ces intrants, les fertilisants représentent le problème majeur car en plus de nécessiter de très grandes quantités d’énergie pour être fabriqués, ils relâchent dans l’atmosphère de l’oxyde nitreux, gaz ayant un pouvoir de réchauffement global plus de 300 fois supérieur au dioxyde de carbone…
En outre, les machines utilisées dans le vignoble et à la cave telles que les tracteurs, machines à vendanger, presses et pompes fonctionnent en consommant soit du fioul soit de l’électricité, contribuant ainsi aux émissions de gaz a effet de serre du produit fnal.
Très prochainement : Que peut-on faire pour réduire ces émissions ?
This article is the fisrt of a series of three where I try to analyze the challenge that climate changes represents for the wine industry and the consequences for the wine consumer:
- TODAY: How much does the wine industry contribute to climate change?
- How to reduce these impacts (reduction)?
- What will be the medium and long term effects of climate change on wine production (adaptation)?
1. Wine carbon emissions: where do they come from?
Transport? Not that much…
When it comes to wine carbon emissions, very often people think that transport is the main contributor. Believe it or not, this is wrong. Transport is very often a major problem for fresh food because it needs to be transported quickly. This encourages road and air transport, the two worse means of transport when it comes to greenhouse gas emissions… But the world wine trade mainly relies on maritime transport, which is the means of transport that generates the less carbon emissions. It is slow, but good for the planet! And what’s more many people say that sea shipping improves wine quality (in a sensible quantity however… A wine from an old prestigious vintage that has travelled all around the world before reaching the glass of its final consumer might have lost a lot of its quality through all this transport!).
Packaging? Yes
Packaging is, in most cases, the factor that contributes the most to wine carbon emissions. For the simple reason that producing glass requires a lot of energy. To give you an example, Champagne Veuve Clicquot have done their carbon assessment in 2008. 56% of their carbon emissions are due to packaging.
In the vineyard and in the cellar? Yes
Even if most emissions come from packaging because glass requires a lot of energy to be produced, another important contributor to wine’s greenhouse gas emissions is viticulture and vinification.
Inputs used in the vineyard and in the cellar require a lot of fossile energy to be produced: pesticides, herbicides, fertilizers, aromatic yeasts, etc. Fertlizers are the major problem because they require a huge amount of energy to be produced and when they are in the fields, they also release some nitrous oxide, a greenhouse gas that has a global warming potential more than 300 fold higher than carbon dioxide.
All the machines used in the vineyard and in the cellar like tractors, harvesting machines, presses, pumps, etc. use either fuel or electricity. These are afactors that also contribute in the end to wine’s carbon emissions.
Coming next: What can be done to reduce these emissions?