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Vin et climat (2/3)Some gas in my glass? Wine and climate change (2/3)

Cet article est le deuxième d’une série de trois où j’essaye de faire une synthèse sur l’enjeu du changement climatique pour la filière vitivinicole et ses conséquences pour le consommateur citoyen :

  1. Dans quelle mesure le secteur des vins et spiritueux contribue-t-il au changement climatique ?
  2. AUJOURD’HUI : Comment réduire ces émissions (réduction)?
  3. Quels seront les effets à moyen et long terme pour le secteur (adaptation)?

2. Que peut-on faire pour réduire ces émissions ?

De nombreux projets fleurissant de par le monde pour réduire la contribution du secteur vitivinicole aux émissions de gaz à effet de serre.

Jeanjean wine pouch

La première étape vers une production de vin moins émettrice de gaz à effet de serre  a lieu dans les vignes et dans la cave.  A mon sens, c’est par là que tout commence. Méthodes de production « intégrée », « biologique », voire même « biodynamique » ont commencé à apparaître sur les étiquettes des bouteilles de vin il y a 5 ou 10 ans selon les cas. Certains, comme le bio, ont une définition réglementaire claire. D’autres, comme la biodynamie, n’ont pas vraiment de cadre réglementaire et peuvent etre utilisés par presque n’importe qui.

Il est aussi possible de travailler sur les emballages. Dans le Languedoc, par exemple, l’un des plus gros distributeurs de vin, Jenjean, a lancé l’année dernière la « wine pouch », un nouvel emballage pour le vin qui non seulement réduit les émissions de gaz à effet de serre mais qui diminue aussi les déchets produits à hauteur de 90%.

Plus récemment, le comité interprofessionnel des vins de Champagne a annoncé le la mise sur le marché d’une nouvelle bouteille afin de réduire les émissions carbone. Cette nouvelle bouteille pèse 835 grammes contre 900 pour la bouteille traditionnelle. Cela devrait permettre de réduire les émissions à hauteur de 8000 tonnes par an (soit l’équivalent des émissions annuelles de 4000 voitures).

Certains wineries se sont aussi lancées dans la compensation de leurs émissions, certaines devenant même « neutres en carbone » comme Cullen Wines en Australie, Nuevo Mundo en Amérique du Sud et Grove Mill en Nouvelle Zélande.

Que veut dire être « neutre en carbone » ?

Pour devenir « neutre en carbone », une entreprise doit :

  • Calculer toutes les émissions carbone engendrées par son activité
  • Les réduire au maximum (économies d’énergie, nouveaux modèles logistiques, optimisation des transports, etc.)
  • Enfin, l’entreprise compense toutes les émissions qu’elle n’a pas pu éliminer en finançant des projets qui permettront de réduire les émissions globales (fabrication de fours solaires en Amérique Centrale, plantation d’arbres en Indonésie, etc.)

La question de la compensation des émissions carbone fait débat. Elle apparaît en effet pour beaucoup comme une spéculation sur l’avenir, sans que nous ne soyons vraiment capables de dire si ces projets vont aboutir à des réductions d’émissions de gaz à effet de serre significatives. Cependant mon avis est que cela est déjà bien mieux que l’immobilisme. Ces projets attestent du fait que le secteur vitivinicole prend la question du changement climatique et les enjeux environnementaux au sérieux.

En tant que consommateur, les choix que vous faites sont très importants. Essayer d’acheter du vin produit localement ne fait pas particulièrement sens d’abord car l’on ne produit pas du vin partout, mais aussi et surtout car, comme nous l’avons vu, le transport n’est pas le facteur contribuant le plus aux émissions de gaz à effet de serre du vin. Opter pour des vins produits dans des conditions respectueuses de l’environnement constitue la meilleure solution. Malheureusement la législation présentant encore pas mal de failles en matière de normes environnementales, cela n’est pas toujours évident à déceler sur l’étiquette. Apprendre sur le vin devient alors essentiel. Se renseigner, se documenter sur des sites tels que http://www.organicwinejournal.com/, aller à des dégustations sont autant de moyens de devenir un acheteur (et buveur….) de vin éclairé !

Très prochainement : Quels seront les effet à long terme du changement climatique sur la production de vin ?

This article is the second of a series of three where I try to analyze the challenge that climate changes represents for the wine industry and the consequences for the wine consumer:

  1. How much does the wine industry contribute to climate change?
  2. TODAY: How to reduce these impacts (reduction)?
  3. What will be the medium and long term effects of climate change on wine production (adaptation)?</li>

2. What can be done to reduce these emissions?

A lot of projects are flourishing around the world to reduce the contribution of the wine and spirits industry to climate change.

Jeanjean wine pouch

The first step towards a greener wine production is to implement more sustainable practices both in the vineyard and in the cellar. That is where everything starts and, in my opinion, the most important. « Integrated », « organic » and even « biodynamic » wine production have started to appear on wine labels 5 to 10 years ago. Some of them, like organic production, are very regulated whereas some others, like « biodynamic », do not have any clear definition and can be used by almost anyone.

Amongst these solutions, in the Languedoc, for example, one of the leading wine distributors, Jenjean, has launched last year the « wine pouch », a new packaging for wine that does not only reduce carbon emissions but also waste by 90%.

More recently this year, the Interprofessional Committee of Champagne Wine said it is launching a new standard bottle to cut carbon emissions. The new bottle weighs 835 grams instead of the usual 900 grams. This will cut carbon emissions by 8,000 tons a year (which corresponds to the annual emissions of 4,000 cars).

Some wineries have also started compensating their greenhouse gas emissions, some of them even becoming « carbon neutral » like Cullen Wines in Western Australia, Nuevo Mundo in South Ameica and Grove Mill in New Zealand.

What does « being carbon neutral » mean?

To become carbon neutral, a company needs to:

  • Calculte all the carbon emissions created by their activity
  • Try to reduce these emissions as much as possible (energy saving projects, new transport and logistics plans, etc)
  • Then compensate the remaining emissions by financing projects that will reduce global carbon emissions (for example financing the creation of solar oven in Central America, planting trees in Indonesia, etc.)

There is much debate about whether these projects, that are clearly a speculation on carbon emissions reductions that should happen in the future, will really have the effects that are expected or not. However, I think it is still better than doing nothing. At least it shows that some companies take climate change as a serious issue.

To conclude, as a consumer, the choices you make when you shop are very important. Trying to buy local wine is not always the best solutions because first, wine is not produced everywhere, and second, we have seen that transport is not the major factor to wine carbon emissions. Choosing wines that have been produced sustainably is the best solution, but unfortunately these information do not always appear very clearly on wine labels. Therefore it is important to learn about wine by reading (example: http://www.organicwinejournal.com/) and attending wine tastings.

Coming next: What will be the long term effects of climate change on wine production?

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